Optimiser la consommation des volumes d’eau industrielle est impératif. Les entreprises ont déjà entamé ce travail.
– En septembre, vous avez pris la présidence des wateringues « nouvelle formule », comment abordez-vous ce mandat ?
« Depuis 2016, la compétence GEMAPI (gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations) a été récupérée par les intercommunalités. La précédente institution des wateringues (créée en 1977) était départementale, elle est aujourd’hui intercommunale avec six EPCI du delta de l’Aa. Elles votent sur leur territoire une taxe, payée par les ménages et les entreprises, qui permet à l’institution de mener des travaux sur ses ouvrages. Cette contribution, nouvelle, donne à l’institution une dimension encore plus essentielle. »
– Quels sont les grands chantiers à venir ?
« On a repris les compétences de l’ancienne institution, mais on réfléchit à les étendre : pour les canaux par exemple. Car tout est lié, l’évacuation de l’eau dépend aussi du bon état de ces derniers. Nous sommes au début de la montée en charge de ce syndicat et si on prend plus de compétences, il nous faudra plus de recettes. Il faudra assumer politiquement de voter une taxe plus élevée. L’État et l’Agence de l’eau, où je siège par ailleurs, aimeraient qu’on ait vocation à embrasser l’amont et l’aval, toutes les problématiques de l’eau. Qu’il y ait une cohérence de bassin. Je souhaite aussi que toutes les compétences, que toutes les ingénieries soient regroupées en un seul endroit. »
– Quelle place occupe la question de l’eau industrielle ?
« Elle est majeure. Optimiser la consommation des volumes d’eau industrielle est impératif. Les entreprises ont déjà entamé ce travail, mais il nous faut mettre en œuvre des solutions pour avoir des ressources suffisantes afin de continuer à accueillir des industriels. L’intérêt est donc à la fois environnemental et stratégique pour conforter la place du port de Dunkerque. »