Gravelines Sauf grosse surprise, Penly devrait être choisi pour accueillir les deux nouveaux réacteurs. Mais Gravelines n’a pas été oubliée et reste ciblée pour accueillir les deux suivants. Bertrand Ringot revient sur les enjeux d’une telle construction pour l’ensemble du territoire.
L’avenir de la centrale nucléaire de Gravelines pourrait intimement être lié à la construction de six nouveaux EPR en France. « Le site EDF, c‘est 30 % des recettes de la Communauté urbaine de Dunkerque ! » , s‘enthousiasme Bertrand Ringot. L‘engouement de l‘élu est débordant au moment d‘aborder le projet d‘EPR. « Rien que la phase de construction, c‘est un boom économique considérable ! Ça peut monter jusqu‘à 7 000 personnes. » Des conséquences en termes de consommation locale que le maire de Gravelines ne veut pas lui voir passer sous le nez. « Ce sont des gens qui seraient là sur de longs cycles. Il y aura une construction, puis une déconstruction des deux tranches de 2026 à 2040 ! » Sa conviction, c’est que la centrale nucléaire de Gravelines va être confortée. « On ne va pas créer de nouveaux sites, on va privilégier le bord de mer, les sites qui ont besoin d‘énergie ; et on a quand même une acceptation des citoyens qui reste forte. »
Autant d‘atouts qui joueraient en faveur de la ville du Nord. « On va vers un mix énergétique avec 50 % de nucléaire à l‘horizon 2035 ; ce qui signifie qu’on va arrêter des tranches, mais qu‘on doit aussi en relancer. »
GRAVELINES DANS LE PROCHAIN TRAIN
Parmi les trois villes ciblées pour accueillir deux EPR, Gravelines, évidemment, mais aussi Penly, « qui apparaît comme le premier choix » , concède Bertrand Ringot. L’élu n‘est pas, pour autant, près de lâcher l‘affaire : « Je relance le projet pour positionner Gravelines. »
Et il n‘est pas le seul, puisque les acteurs politiques du territoire apportent leur soutien : « J‘ai été satisfait de voir que le président de Région a pris position, tout comme Patrice Vergriete, président de la communauté urbaine. » Ce consensus Ville – agglomération – Sivom – Région pourrait peser dans la décision finale. « Je vais demander à la Communauté de communes des Hauts-de-Flandre de voter une motion pour soutenir notre démarche. »
Derrière ces deux EPR, Bertrand Ringot entrevoit déjà 15 000 emplois « directs, indirects et induits » dans les Hauts-de-France. Mettant également en avant l‘approvisionnement en électricité des industries du Dunkerquois. « C’est un enjeu national, mais aussi régional ! Imaginer une source d‘énergie sans nucléaire, aujourd’hui, ça paraît improbable. » À ce jour, les six réacteurs de 900 MW produisent l‘équivalent de la consommation d‘électricité du Nord Pas-de-Calais. « Et elle va encore évoluer avec le numérique, les voitures électriques… » L‘équation est on ne peut plus simple selon Bertrand Ringot : « On ne peut pas faire sans nucléaire ; sans énergie, il n’y a pas d‘industrie. »