Selon ses premières estimations, les crues record lui ont coûté 4 millions d’euros, dont 3,4 millions d’euros pour les seules factures d’énergie, alors que son budget annuel de 3,65 millions d’euros.
L’institution intercommunale des wateringues, ces fossés et canaux qui drainent la zone du Pas-de-Calais inondée une seconde fois au début de janvier, a averti, mardi 9 janvier, qu’elle faisait face à de « grosses difficultés financières » après des pompages exceptionnels et coûteux.
Selon ses premières estimations, les crues record lui ont coûté 4 millions d’euros, dont 3,4 millions d’euros pour les seules factures d’énergie, alors que son budget annuel est de 3,65 millions d’euros.
Les sols sont toujours gorgés d’eau après les très fortes pluies de l’automne, qui ont entraîné deux épisodes de crues dévastatrices, en novembre puis en janvier. Le président de l’institution des wateringues, le maire de Gravelines, Bertrand Ringot (Parti socialiste), a souligné l’importance de faire les travaux rapidement pour pouvoir « faire face à un éventuel nouvel épisode de crues cet hiver ».
Une trentaine de pompes à « remplacer ou renforcer »
Il s’exprimait à l’occasion d’une réunion de suivi avec les autorités, mardi après-midi à Arras, peu avant la visite dans le département du premier ministre, Gabriel Attal, venu exprimer sa solidarité avec les sinistrés immédiatement après sa nomination.
Soulignant la nécessité de « remplacer ou renforcer » une trentaine de pompes anciennes, M. Ringot a appelé à une « aide exceptionnelle » afin de pouvoir réaliser les travaux prévus pour 2024 dans le programme de prévention des inondations.
Depuis une loi de 2014, l’entretien du réseau des wateringues (appelées aussi watergang), cet ensemble d’ouvrages permettant de rejeter les eaux pluviales vers la mer et qui ont façonné au cours des siècles le paysage de polders des Flandres et de l’Artois, relève des collectivités locales et non plus de l’Etat.