C’est dans un contexte inédit et difficile voir anxiogène que nous nous retrouvons ce 14 juillet 2020. La France et le monde traversent une pandémie que notre génération n’a jamais connue et quelque part jamais même imaginé vivre un jour…
Et pourtant, malgré l’excellence de la recherche scientifique et le professionnalisme de nos chercheurs et médecins, un petit virus bouleverse le quotidien de milliards d’individus et a provoqué à ce jour 572 411 décès à la date d’hier. C’est considérable…
Nous aurons tous ce jour une pensée particulière pour ces personnes touchées par cette maladie qu’elles soient de notre pays ou d’ailleurs. Nous en connaissons tous autour de nous, dans notre entourage des personnes âgées certes mais pas seulement, mais aussi des plus jeunes avec des pathologies personnelles les fragilisant considérablement pour lutter contre ce virus.
Est-ce l’effet de la mondialisation qui a accéléré la diffusion de ce virus ? Sûrement tant les échanges intercontinentaux sont aujourd’hui multiples, rapides et incessants.
Cette pandémie nous révèle finalement une forme de fragilité de nos sociétés. Les causes de cette maladie restent encore en débat même si des preuves semblent indiquer que le SARS COV 2 est apparu d’une source animale, à priori de populations de chauves-souris. Cette pandémie révèle à nouveau l’importance de l’hygiène et des comportements alimentaires dans nos sociétés. Ce qui se passe en Chine peut impacter notre quotidien à Gravelines et vice-versa.
Nous sommes tous avec la mondialisation, liés par une communauté de destin et de comportement.
Plus que jamais l’ONU, l’OMS doivent trouver une place centrale dans l’organisation de nos sociétés. Cette pandémie, nous devons la prendre également comme une forme d’avertissement et en tirer toutes les conséquences. Je fais le vœu que l’Union Européenne joue tout son rôle dans ce domaine. C’est vital.
Notre pays, même si tout est toujours perfectible notamment dans cette polémique sur les stocks de masques, a tenu aussi grâce, disons-le, surtout à la solidarité de son service public de la santé, de professionnalisme de ses personnels, de l’engagement des médecins, des infirmières, aides-soignantes, du personnel des EHPAD soumis également à une tension journalière stressante que j’ai pu mesurer de nos amis du SDIS, CCAS, CASS et des services publics. Certains sont présents ce jour, nous les remercions de leur abnégation et de leur dévouement durant ces nombreuses semaines. Ils méritent notre respect. Je vous propose que nous les applaudissions.
Cette crise a révélé également la nécessité de consolider notre service public de la santé et d’améliorer le statut des personnels soignants. Là aussi, il faudra tirer des enseignements et agir. On mesure la qualité d’un pays développé au niveau de son système de santé.
Ici à Gravelines, je pense que tous ensemble nous avons fait le maximum pour limiter les conséquences de cette pandémie même si on peut toujours faire mieux. Je tiens à saluer tous nos services municipaux en particulier le CCAS mobilisé avec ses agents en présentiel mais de manière générale aussi toutes nos directions qui ont su s’organiser en télétravail en un temps record et apporter un soutien précis à la population avec de multiples initiatives, que je ne peux toutes développer. Nous avons apporté un soutien au niveau économique sous différentes formes avec l’aide de la CUD et avons valorisé toutes les actions nombreuses et je tiens d’ailleurs à féliciter nos commerces qui ont innové pour apporter un service à domicile aux gravelinois. Nos établissements de santé ont été remarquables : la MAPI, les Oyats, le Béguinage avec leur personnel au front H24 mais aussi le CASS (personnel à domicile).
Nous avons commencé à effectuer un bilan détaillé des actions entreprises car nous souhaitons améliorer encore notre plan de secours communal suite à ce que nous avons observé durant cette période.
La pandémie n’est pas terminée, chacun le sait, chacun s’en inquiète. Il nous faudra les prochains mois continuer à rester prudent jusqu’à je l’espère l’apparition d’un vaccin.
L’enjeu est également économique et social dans les prochaines semaines. Nous sommes pleinement mobilisés déjà sur ce sujet car nous savons que le taux de chômage semble inexorable. Nos entreprises doivent être soutenues. Il nous faut investir et vite afin d’apporter de la trésorerie à notre tissu économique pour éviter des licenciements annoncés : c’est l’enjeu !! comme le soutien à nos jeunes qui vont se retrouver en septembre sur le marché du travail…l’apprentissage devra battre son plein…
Sur l'air d ' « Il changeait la vie », le chanteur Jean Jacques GOLDMAN a tenu à remercier tous celles et ceux qui luttent, tous les jours et au mépris des risques, contre les ravages du Covid-19.
Loin des beaux discours et des grandes théories, je terminerai donc mes propos par ces paroles :
« C'est des pères et des mères, docteurs, brancardiers, aides-soignants, infirmières, agents de sécurité, qui ont mille raisons de rester confiner, mais leurs propres raisons de ne pas laisser tomber. Ils nous donnent du temps, du talent et du cœur, oubliant la fatigue, la peur, les heures. A leurs tâches chaque jour, sans même attendre un merci, ils sauvent des vies ».
Excellente fête du 14 juillet !