Le maire Bertrand Ringot sait que la ville a une belle carte à jouer dans le domaine de l’emploi avec les nombreux projets qui vont se développer sur le territoire gravelinois.
Les bonnes étoiles s’alignent dans le ciel gravelinois : d’ici quelques mois, de grands acteurs économiques – industriels en particulier – vont s’installer dans la commune et ses alentours proches. Le maire Bertrand Ringot dessine les gros enjeux du territoire devant ces opportunités historiques.
Des initiatives multiples pour l’emploi
« L’emploi est une de mes priorités d’élu depuis plusieurs mandats, souligne Bertrand Ringot. C’est la raison pour laquelle la municipalité multiplie les initiatives. Alain Merlen, le premier adjoint en charge notamment de l’action sociale et des actions emploi-formation avec les acteurs associatifs locaux et intercommunaux, s’occupe aussi de cette problématique. Au CCAS de Gravelines, nous avons créé avec son directeur Olivier Lesavre, une coordination Emploi-Formation qui permet de réunir l’ensemble des acteurs. La Ville accompagne aussi l’association Agir qui intervient en faveur des personnes à la recherche d’un emploi ou d’une formation ».
« Pour cette 20ème édition du Forum, je pense qu’on va atteindre des records de fréquentation et d’exposants »
« Parmi les initiatives que nous portons depuis longtemps, il y a en particulier le Forum de l’Emploi et de la Formation Professionnelle organisé par Agir et de nombreux partenaires locaux : la Mission locale des Rives de l’Aa et de la Colme, l’association Entr’Aide et Pôle Emploi avec qui nous travaillons très étroitement. Pour cette 20ème édition du Forum, je pense qu’on va atteindre des records de fréquentation et d’exposants. Il y a de belles opportunités avec toutes les annonces actuelles. Nous avons eu beaucoup de demandes des entreprises qui souhaitaient que cet événement se tienne, après l’annulation de l’année dernière ».
Deux chiffres permettent de mesurer la question de l’emploi dans la commune : on enregistre 9 000 emplois à Gravelines pour 12 000 habitants. Et beaucoup de ces emplois sont occupés par des personnes qui sont extérieures à la commune. « Pendant les permanences d’élus, les demandes formulées par les Habitants concernent autant les logements que l’emploi, poursuit Bertrand Ringot. Nous avons aujourd’hui moins de 10 % de chômage dans le Gravelinois, les chiffres sont en baisse mais il y a un écueil qui demeure : beaucoup de ces personnes sont peu qualifiées, et d’autres problématiques (logement, santé, mobilité, etc.) s’ajoutent. On a aussi un vieillissement de la population active, il faut anticiper les départs à la retraite et préparer les jeunes pour qu’ils puissent occuper ces postes ».
« Nous devons réussir à faire le grand écart entre les TPE – PME et les grands groupes »
« En termes d’emploi, le gros enjeu pour le territoire du Gravelinois, c’est la formation. Je me suis battu pour avoir un centre de formation ici. Nous avons obtenu l’installation de l’AFPI, puis du CFA. On a diagnostiqué depuis longtemps sur notre territoire un déficit de professionnels formés pour le bâtiment. Nous avons d’ailleurs un projet qui va se concrétiser dans la zone de la Cartonnerie, en partenariat avec la Chambre de Métiers et de l’Artisanat. Des entreprises souhaitent déjà s’y installer. C’est important de former les gens pour permettre aux artisans de se développer ».
Le territoire gravelinois est riche d’atouts : « Nous devons réussir à faire le grand écart entre les TPE – PME et les grands groupes comme SNF, le leader mondial dans les polymères qui s’installe chez nous, prévient Bertrand Ringot. Depuis longtemps, je défends l’idée du nucléaire et de l’industrie dans cette partie du Dunkerquois, longtemps, j’ai été tout seul. Un autre défi à relever, c’est celui de revaloriser ces métiers de l’industrie, de dépasser les vieux clichés, les idées reçues ».
« Il nous faut adapter le territoire à ces nouveaux besoins, en termes d’infrastructures routières, de logements »
Le développement économique implique des transformations profondes à prévoir dans des délais courts : « Si on crée de l’emploi supplémentaire, il faut pouvoir loger les gens. Il nous faut adapter le territoire à ces nouveaux besoins, en termes d’infrastructures routières, de logements, etc. Le problème, c’est que l’on est confronté à beaucoup de contraintes administratives, légales. Il va pourtant bien falloir trouver des solutions et dégager des espaces constructibles, modifier les routes. La construction des EPR, ça veut dire 7000 personnes en permanence sur le chantier, et on ne compte pas leurs proches. L’usine Clarebout, ça va s’accompagner de la présence quotidienne de 250 camions sur nos routes ».